Revue de presse 2024

Faucogney-et-la-Mer Foire bio : les producteurs ont besoin d’aides

Est Républicain – Guillaume Minaux 15 sept. 2024
Baisse de la consommation de produits bio, aléas climatiques, hausse des coûts de production… Dans un tel contexte, les représentants des producteurs bio déplorent un manque de soutien des pouvoirs publics, malgré les bénéfices environnementaux de leurs pratiques.

Les Bio’Jours, qui ont ouvert leurs portes ce samedi à Faucogney-et-la-Mer, se poursuivent ce dimanche. La 21e foire éco-bio festive accueille près de 130 exposants. Le public est au rendez-vous, un soutien bienvenu pour les producteurs confrontés à un contexte difficile.

Comme tous les agriculteurs, ceux certifiés bio doivent faire face cette année à une météo particulièrement humide. À cause de la pluie, « certains éleveurs ont perdu tout leur foin, tout leur regain », indique Hélène Chevalier, coprésidente du Groupement des agriculteurs bio de Haute-Saône (GAB 70). Maxime Lamy, producteur de céréales et fabricant de farine et de pain bio à Cornot, près de Combeaufontaine, avec trois associés, a fait les comptes : « On a récolté un tiers de notre production habituelle. La météo ne nous a pas permis d’aller dans les champs au bon moment, la vie du sol ne s’est pas bien développée au printemps, où on a connu quinze jours de froid… Il y a eu une combinaison de beaucoup de facteurs. »

Un contexte économique difficile

Le contexte économique n’est pas idéal non plus. « Depuis l’an dernier, on a constaté une baisse de la clientèle sur les marchés », relate Romain Aubry, un des trois associés de la Ferme de la Grosse grange, à Raddon-et-Chapendu. « Le pouvoir d’achat y est pour beaucoup, avec les idées reçues sur le bio plus cher que les produits de grandes surfaces, ce qui n’est pas toujours vrai. » Pour faire face, un rendez-vous comme la foire bio de Faucogney est apprécié : « On voit beaucoup de monde, y compris des gens qu’on ne connaît pas et qu’on retrouve ensuite pendant l’année. »

Face aux difficultés rencontrées par la filière, Hélène Chevalier aimerait davantage de soutien des pouvoirs publics. « Les aides de la PAC ont été diluées en direction de différents labels », déplore la responsable du GAB 70. « Le bio est le gros perdant car les aides n’ont pas augmenté, contrairement à nos coûts de production. » Elle-même maraîchère, elle est confrontée à la politique des aides à la surface, qui la défavorise.

Des aides d’urgence ont été mises en place face à baisse de la consommation de bio, reconnaît Hélène Chevalier. « Mais plus de la moitié des agriculteurs bio de Haute-Saône n’y ont pas droit, à cause des différents critères à respecter. En ce qui concerne la météo 2024, on demande des aides sans conditions, pour que personne ne reste sur la touche. »

« Nous sommes le seul label qui garantit zéro pesticide », assure la coprésidente du GAB 70. « Il protège la biodiversité, limite la pollution des eaux… C’est vrai depuis cinquante ans, mais nous ne sommes pas vraiment soutenus. Il faudrait faire les mêmes efforts pour le bio que pour les énergies renouvelables. » À Faucogney, elle prêche des convaincus.

La foire bio de Faucogney se poursuit ce dimanche 10 h à 19 h. Entrée gratuite. Marché, animations, artisanat, restauration, conférences et concerts. À 17 h, bal paysan avec le groupe HK (participation éventuelle au chapeau).

Produits bio : les principales règles

Le bio : on en parle, on en consomme, mais on ne connaît pas forcément les efforts que cela implique pour les producteurs. Voici quelques principes de base, résumés par les agriculteurs bio eux-mêmes.

▶ Les légumes bio sont cultivés dans le respect des saisons. Ils sont issus de semences ou de plants certifiés bio sans OGM. La monoculture est interdite, et la rotation des cultures est obligatoire. Ils poussent obligatoirement en pleine terre (hors sol interdit), avec du terreau utilisable en bio. Ils ne reçoivent pas d’engrais ou de traitements chimiques de synthèse. Les exploitations sont contrôlées au minimum une fois par an.

▶ Les produits céréaliers et les légumineuses bio sont cultivés puis conservés sans engrais ni traitements chimiques de synthèse. Après transformation, ils ne contiennent pas de colorants ou conservateurs chimiques. Chaque étape de leur production est contrôlée. Leur monoculture est interdite. Ils sont issus de semences certifiées bio, sans OGM.

▶ Une vache bio mange uniquement des aliments bio sans OGM. Ses aliments doivent être produits localement (au moins 70 %). Son veau est nourri avec du lait bio pendant au moins trois mois. Son élevage est contrôlé au moins une fois par an. Elle a accès au pâturage dès que la météo le permet. Ses traitements antibiotiques sont interdits en systématique. L’utilisation d’hormones pour la reproduction est interdite.

▶ Le vin bio est produit à partir de raisins certifiés bio, produits sans engrais ni traitements chimiques de synthèse. L’usage du cuivre et du dioxyde de soufre est limité sur les vignes. Le sucre ajouté est également certifié bio. Les domaines sont contrôlés minimum une fois par an. La désalcoolisation est interdite.

Consultez l’article complet en cliquant sur le lien suivant : https://c.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2024/09/15/foire-bio-les-producteurs-ont-besoin-d-aides

 

Rendez-vous à la Foire bio, qui prend de l’ampleur

Est RépublicainGuillaume Minaux 10 sept. 2024
La 21e foire éco-bio festive « Les Bio’Jours » a lieu ce week-end à Faucogney-et-la-Mer. Rendez-vous samedi après-midi et dimanche toute la journée, avec un concert exceptionnel de HK pour clôturer l’événement en beauté.
Il fait partie des 129 exposants attendus ce week-end à la foire bio de Faucogney. Joël Pelier, apiculteur près de Lure, a achevé sa conversion bio l’an dernier. « On a toujours travaillé sans produits chimiques », explique-t-il.

Revue de presse : « Des carrés d’herbes aromatiques au Mortard » L’Est républicain

Un article a été publié dans l’édition du soir du samedi 6 juillet de l’Est républicain, valorisant l’intervention de l’association TERRES à l’école Jules-Ferry :

« Lure Des carrés d’herbes aromatiques au Mortard

Ce jardin médiéval de neufs carrés a été imaginé et réalisé avec le concours des enfants de maternelle de l’école Jules-Ferry par l’association Terres (Tremplin pour une économie rurale responsable de l’environnement et solidaire). Les enfants ont effectué les plantations la semaine dernière avec leurs enseignants, Laurence Schmitt et Fabien Lesne. »
L’Est Républicain 05 juil. 2024 à 21:12 – Lire l’article complet

Revue de presse : Aux Bio’Jours, les ruches inspirées de la nature de Stéphane Erhard

Dans les allées des Bio’Jours, un stand qui intrigue : des billots de bois transformés en ruches naturelles conçus par un apiculteur alsacien. À découvrir ce dimanche. Au programme également : concerts, animations, conférences.
Patricia Louis 09 sept. 2023 à 21:28 | mis à jour le 09 sept. 2023 à 21:32 – Article sur le site de l’Est Républicain 
Stéphane Erhard, apiculteur amateur, prodigue de précieux conseils à ceux qui souhaitent le lancer.  Photo Patricia Louis
Stéphane Erhard, apiculteur amateur, prodigue de précieux conseils à ceux qui souhaitent le lancer.  Photo Patricia Louis

Sa passion pour l’apiculture lui est venue de son grand-père qui lui a transmis ses anciennes ruches. Stéphane Erhard a travaillé sur des ruches diverses et variées : la ruche alsacienne qui est une grosse caisse rectangulaire et d’autres ruches conventionnelles. Mais aucune ne lui convient. Trop éloignée de l’état sauvage. Il décide alors de repenser l’apiculture.

 

Ruche écologique

« Je voulais me rapprocher de ce qui se passe dans la nature ». Il prend alors un bout de bois qu’il creuse et met un essaim dans les cavités. C’est un échec. Il n’abandonne pas et conçoit une ruche en bois massif s’inspirant de l’habitat naturel des abeilles dans leurs troncs d’arbres. « Cette ruche écologique ne nécessite aucune intervention au cours de l’année, ni aucun achat de matériel annexe. », insiste-t-il. « Elle ne nécessite aucune notion particulière, ni aucune compétence professionnelle »

Laisser faire la nature

Cette pratique est destinée à ceux qui veulent avoir des abeilles dans le jardin, qui veulent polliniser leur verger ou encore ceux qui souhaitent obtenir une petite production de miel en toute sécurité. « Cette pratique ne nécessite ni gants, ni fumée ni combinaison » , complète celui qui milite pour une apiculture responsable et engagée. Ensuite, il faut laisser faire la nature. Il faut trois ans avant la première récolte. La première année est celle de l’enruchement en mai après avoir trouvé un essaim chez un apiculteur. La seconde année, il suffit d’ajouter un corps de ruche sous le premier. Les abeilles construisent toujours du haut vers le bas. La troisième année, la récolte se fait à l’automne dans le corps de ruche du haut.

Exposition

À l’entrée de la foire, ne ratez pas le stand des Jardins de Vauvenise de Bonnevent-Velloreille qui en est à sa première participation. On peut y trouver des semences de légumes, aromates et fleurs bio, fertiles adaptées aux conditions climatiques de la région. La ferme fait partie de « La Semencerie » qui regroupe sept fermes de Franche-Comté en agriculture bio. Poussée par son amour du végétal, Sophie Desgeorges a quitté un bureau d’études sur l’environnement pour créer son propre emploi. Ce dimanche, les animations et les ateliers se poursuivent ainsi que les conférences. Faites aussi un tour à la salle culturelle où se tient une exposition sur les champignons et la flore locale de la Société mycologique de Luxeuil-les-Bains et de ses environs.

Revue de presse : Le bio en fête pendant trois jours

Trois jours au lieu de deux : pour ses vingt ans, les Bio’Jours innovent. Une centaine d’exposants seront présents, dont des producteurs locaux, artisans, associations… œuvrant pour la préservation de l’environnement. Au programme également animations, concerts et conférences.
P.L. 08 sept. 2023 à 11:00 | mis à jour le 09 sept. Retrouvez l’article sur l’Est Républicain
Forte présence de producteurs locaux aux Bio’Jours. Photo Patricia Louis
Forte présence de producteurs locaux aux Bio’Jours. Photo Patricia Louis

Il y a vingt ans, à Villafans, village à côté de Lure, se tenait la première édition de la foire éco festive devenue plus tard les Bio’Jours. Elle s’est déplacée ensuite à la cité du Sapeur avant de s’installer à Faucogney-et-la-Mer dans un cadre champêtre avec un riche patrimoine. Les pionniers réunis autour de Terres (Tremplin pour une économie rurale responsable de l’environnement et solidaire) affichent toujours la même ambition : faire la part belle aux producteurs locaux de la filière bio, aux acteurs de l’habitat sain, aux vendeurs de cosmétiques, chaussures et vêtements écologiques… Autour des producteurs et des artisans, un village associatif avec des intervenants dans le domaine de l’environnement, des droits humains et du lien social.

Dégustation des produits du terroir

En deux décennies, la formule s’est enrichie avec des animations toujours plus nombreuses. Cette année, les organisateurs proposent des dégustations des produits du terroir , des démonstrations : tournage sur bois et fonctionnement d’un bélier hydraulique, des animations autour des sons de la nature pour petits et grands. Également au programme des séances de découverte de la naturopathie, de sophrologie et du yoga du rire : des ateliers seront proposés : vannerie créative, mandalas à colorier, broderie à fils tirés, fabrication d’un carnet en matières recyclées, jeux géants en bois. Une ferme pédagogique sera présente samedi et dimanche.

Concerts et conférences

La musique sera de la fête avec des concerts du vendredi au dimanche. Il y en aura pour tous les goûts : de la musique klezmer avec Kalarash ; du Jazz Manouche avec Guitar Swing, de la musique sans frontières avec Loue River, des chansons militantes avec Similaire, du folk avec le groupe franc-comtois Akan de la musique traditionnelle avec le groupe lorrain Viendez voir. A ne pas rater le spectacle du vivant avec Lézard danse. Le Trio La Maraude ouvrira le bal vendredi à 15 h 15 en revisitant la tradition orale francophone. Plusieurs conférences sont programmées sur des thèmes d’actualité : le gaz radon, l’eau sous haute tension (barrages et privatisation), les plastiques. Josef Schovanec, philosophe et écrivain et parrain de la manifestation fera une intervention sur le thème : « Reboiser les esprits ». À ne pas rater, l’exposition sur les champignons et la flore locale par la société mycologique de Luxeuil-les-Bains et des environs.

Revue de presse : Créée il y a vingt ans, la fête du bio fait référence en Haute-Saône et au-delà

L’Est Républicain a couvert l’évènement pour les 20 ans de la Foire : Patricia Louis 07 sept. 2023 – Retrouvez l’article sur l’Est Républicain

La foire éco-bio joliment rebaptisée les BIO’jours, est née en 2004 à Villafans. Objectif : faire la promotion du bio pour préserver notre santé et la planète. Deux décennies plus tard, les pionniers sont toujours fidèles au rendez-vous.

« Quand il pleuvait, on était obligé de mettre des bottes de paille. Il fallait un tracteur pour sortir les voitures des champs. C’était dantesque », se souvient Christiane Zolger, présidente de l’association organisatrice Terres (Tremplin pour une économie responsable de l’environnement et solidaire). L’aventure démarre à Villafans, commune de 90 âmes entre Lure et Villersexel.

 

De Villafans à Faucogney-et-la-Mer

Ils sont une poignée d’habitants fraîchement installés et souhaitent apporter de l’animation le village. Ils songent d’abord à une course de caisses à savon. Mais de retour de la foire éco-bio de Rouffach qui s’appelait alors « Pain vin et fromage », Christiane Zolger propose de suivre l’exemple alsacien. L’enseignante à la retraite et ses amis décident d’organiser une manifestation autour du développement durable.

De fil en aiguille, la foire éco-bio s’installe dans le paysage. Mais très vite, devant l’affluence croissante, il a fallu voir plus grand. L’équipe décide de déplacer à Lure la manifestation. Mais une année sur deux, en alternance avec la foire commerciale. Il y aura également une incursion à Vuillafans, dans le Doubs. Puis l’association opte pour Faucogney-et-la-Mer, séduite à la fois par son côté champêtre et sa richesse patrimoniale de la cité comtoise. « Cela nous a permis de toucher à la fois les Vosgiens, les Alsaciens et les personnes de l’Aire urbaine », souffle la présidente.

 

Promouvoir le bio

La manifestation gagne en notoriété : entre 3 000 et 5 000 visiteurs et les exposants, toujours plus nombreux. Le pari de promouvoir la filière bio et de regrouper les acteurs locaux du développement durable et solidaire, est tenu. La foire éco-bio est également un lieu d’échanges autour des droits humains et du lien social. Les plus jeunes ne sont pas oubliés. Ils sont sensibilisés à tous ces enjeux par le biais des ateliers ludiques.

 

Albert Jacquard, premier parrain

« Il s’agit de développer la prise de conscience par tous de l’impasse dans laquelle l’humanité se fourvoie », avait résumé le généticien et citoyen engagé Albert Jacquard , premier parrain de la manifestation. « Nous sommes en train de dilapider les richesses de la planète qui ne nous appartiennent pas. Il est peut-être encore temps de provoquer une bifurcation dans le comportement collectif ».

Philosophe et autiste, Josef Schovanec sera présent lors de la conférence « Reboiser les esprits ». Photo ER /Thierry Fedrigo  
Josef Schovanec, philosophe, écrivain et autiste Asperger a repris le flambeau. Il sera présent ce week-end pour une conférence sur le thème : « Reboiser les esprits ». Tout un programme !

Philosophe et autiste, Josef Schovanec sera présent lors de la conférence « Reboiser les esprits ». Photo ER /Thierry Fedrigo  

Ferme pédagogique

La formule s’est enrichie avec des animations toujours plus nombreuses. Cette année, les organisateurs proposent des dégustations des produits du terroir, des démonstrations : tournage sur bois et fonctionnement d’un bélier hydraulique, des animations autour des sons de la nature pour petits et grands. Également au programme des séances de découverte de la naturopathie, de sophrologie et du yoga du rire. Une ferme pédagogique sera présente samedi et dimanche.