Revue de presse : Aux Bio’Jours, les ruches inspirées de la nature de Stéphane Erhard

Dans les allées des Bio’Jours, un stand qui intrigue : des billots de bois transformés en ruches naturelles conçus par un apiculteur alsacien. À découvrir ce dimanche. Au programme également : concerts, animations, conférences.
Patricia Louis 09 sept. 2023 à 21:28 | mis à jour le 09 sept. 2023 à 21:32 – Article sur le site de l’Est Républicain 
Stéphane Erhard, apiculteur amateur, prodigue de précieux conseils à ceux qui souhaitent le lancer.  Photo Patricia Louis
Stéphane Erhard, apiculteur amateur, prodigue de précieux conseils à ceux qui souhaitent le lancer.  Photo Patricia Louis

Sa passion pour l’apiculture lui est venue de son grand-père qui lui a transmis ses anciennes ruches. Stéphane Erhard a travaillé sur des ruches diverses et variées : la ruche alsacienne qui est une grosse caisse rectangulaire et d’autres ruches conventionnelles. Mais aucune ne lui convient. Trop éloignée de l’état sauvage. Il décide alors de repenser l’apiculture.

 

Ruche écologique

« Je voulais me rapprocher de ce qui se passe dans la nature ». Il prend alors un bout de bois qu’il creuse et met un essaim dans les cavités. C’est un échec. Il n’abandonne pas et conçoit une ruche en bois massif s’inspirant de l’habitat naturel des abeilles dans leurs troncs d’arbres. « Cette ruche écologique ne nécessite aucune intervention au cours de l’année, ni aucun achat de matériel annexe. », insiste-t-il. « Elle ne nécessite aucune notion particulière, ni aucune compétence professionnelle »

Laisser faire la nature

Cette pratique est destinée à ceux qui veulent avoir des abeilles dans le jardin, qui veulent polliniser leur verger ou encore ceux qui souhaitent obtenir une petite production de miel en toute sécurité. « Cette pratique ne nécessite ni gants, ni fumée ni combinaison » , complète celui qui milite pour une apiculture responsable et engagée. Ensuite, il faut laisser faire la nature. Il faut trois ans avant la première récolte. La première année est celle de l’enruchement en mai après avoir trouvé un essaim chez un apiculteur. La seconde année, il suffit d’ajouter un corps de ruche sous le premier. Les abeilles construisent toujours du haut vers le bas. La troisième année, la récolte se fait à l’automne dans le corps de ruche du haut.

Exposition

À l’entrée de la foire, ne ratez pas le stand des Jardins de Vauvenise de Bonnevent-Velloreille qui en est à sa première participation. On peut y trouver des semences de légumes, aromates et fleurs bio, fertiles adaptées aux conditions climatiques de la région. La ferme fait partie de « La Semencerie » qui regroupe sept fermes de Franche-Comté en agriculture bio. Poussée par son amour du végétal, Sophie Desgeorges a quitté un bureau d’études sur l’environnement pour créer son propre emploi. Ce dimanche, les animations et les ateliers se poursuivent ainsi que les conférences. Faites aussi un tour à la salle culturelle où se tient une exposition sur les champignons et la flore locale de la Société mycologique de Luxeuil-les-Bains et de ses environs.

Revue de presse : Le bio en fête pendant trois jours

Trois jours au lieu de deux : pour ses vingt ans, les Bio’Jours innovent. Une centaine d’exposants seront présents, dont des producteurs locaux, artisans, associations… œuvrant pour la préservation de l’environnement. Au programme également animations, concerts et conférences.
P.L. 08 sept. 2023 à 11:00 | mis à jour le 09 sept. Retrouvez l’article sur l’Est Républicain
Forte présence de producteurs locaux aux Bio’Jours. Photo Patricia Louis
Forte présence de producteurs locaux aux Bio’Jours. Photo Patricia Louis

Il y a vingt ans, à Villafans, village à côté de Lure, se tenait la première édition de la foire éco festive devenue plus tard les Bio’Jours. Elle s’est déplacée ensuite à la cité du Sapeur avant de s’installer à Faucogney-et-la-Mer dans un cadre champêtre avec un riche patrimoine. Les pionniers réunis autour de Terres (Tremplin pour une économie rurale responsable de l’environnement et solidaire) affichent toujours la même ambition : faire la part belle aux producteurs locaux de la filière bio, aux acteurs de l’habitat sain, aux vendeurs de cosmétiques, chaussures et vêtements écologiques… Autour des producteurs et des artisans, un village associatif avec des intervenants dans le domaine de l’environnement, des droits humains et du lien social.

Dégustation des produits du terroir

En deux décennies, la formule s’est enrichie avec des animations toujours plus nombreuses. Cette année, les organisateurs proposent des dégustations des produits du terroir , des démonstrations : tournage sur bois et fonctionnement d’un bélier hydraulique, des animations autour des sons de la nature pour petits et grands. Également au programme des séances de découverte de la naturopathie, de sophrologie et du yoga du rire : des ateliers seront proposés : vannerie créative, mandalas à colorier, broderie à fils tirés, fabrication d’un carnet en matières recyclées, jeux géants en bois. Une ferme pédagogique sera présente samedi et dimanche.

Concerts et conférences

La musique sera de la fête avec des concerts du vendredi au dimanche. Il y en aura pour tous les goûts : de la musique klezmer avec Kalarash ; du Jazz Manouche avec Guitar Swing, de la musique sans frontières avec Loue River, des chansons militantes avec Similaire, du folk avec le groupe franc-comtois Akan de la musique traditionnelle avec le groupe lorrain Viendez voir. A ne pas rater le spectacle du vivant avec Lézard danse. Le Trio La Maraude ouvrira le bal vendredi à 15 h 15 en revisitant la tradition orale francophone. Plusieurs conférences sont programmées sur des thèmes d’actualité : le gaz radon, l’eau sous haute tension (barrages et privatisation), les plastiques. Josef Schovanec, philosophe et écrivain et parrain de la manifestation fera une intervention sur le thème : « Reboiser les esprits ». À ne pas rater, l’exposition sur les champignons et la flore locale par la société mycologique de Luxeuil-les-Bains et des environs.

Revue de presse : Créée il y a vingt ans, la fête du bio fait référence en Haute-Saône et au-delà

L’Est Républicain a couvert l’évènement pour les 20 ans de la Foire : Patricia Louis 07 sept. 2023 – Retrouvez l’article sur l’Est Républicain

La foire éco-bio joliment rebaptisée les BIO’jours, est née en 2004 à Villafans. Objectif : faire la promotion du bio pour préserver notre santé et la planète. Deux décennies plus tard, les pionniers sont toujours fidèles au rendez-vous.

« Quand il pleuvait, on était obligé de mettre des bottes de paille. Il fallait un tracteur pour sortir les voitures des champs. C’était dantesque », se souvient Christiane Zolger, présidente de l’association organisatrice Terres (Tremplin pour une économie responsable de l’environnement et solidaire). L’aventure démarre à Villafans, commune de 90 âmes entre Lure et Villersexel.

 

De Villafans à Faucogney-et-la-Mer

Ils sont une poignée d’habitants fraîchement installés et souhaitent apporter de l’animation le village. Ils songent d’abord à une course de caisses à savon. Mais de retour de la foire éco-bio de Rouffach qui s’appelait alors « Pain vin et fromage », Christiane Zolger propose de suivre l’exemple alsacien. L’enseignante à la retraite et ses amis décident d’organiser une manifestation autour du développement durable.

De fil en aiguille, la foire éco-bio s’installe dans le paysage. Mais très vite, devant l’affluence croissante, il a fallu voir plus grand. L’équipe décide de déplacer à Lure la manifestation. Mais une année sur deux, en alternance avec la foire commerciale. Il y aura également une incursion à Vuillafans, dans le Doubs. Puis l’association opte pour Faucogney-et-la-Mer, séduite à la fois par son côté champêtre et sa richesse patrimoniale de la cité comtoise. « Cela nous a permis de toucher à la fois les Vosgiens, les Alsaciens et les personnes de l’Aire urbaine », souffle la présidente.

 

Promouvoir le bio

La manifestation gagne en notoriété : entre 3 000 et 5 000 visiteurs et les exposants, toujours plus nombreux. Le pari de promouvoir la filière bio et de regrouper les acteurs locaux du développement durable et solidaire, est tenu. La foire éco-bio est également un lieu d’échanges autour des droits humains et du lien social. Les plus jeunes ne sont pas oubliés. Ils sont sensibilisés à tous ces enjeux par le biais des ateliers ludiques.

 

Albert Jacquard, premier parrain

« Il s’agit de développer la prise de conscience par tous de l’impasse dans laquelle l’humanité se fourvoie », avait résumé le généticien et citoyen engagé Albert Jacquard , premier parrain de la manifestation. « Nous sommes en train de dilapider les richesses de la planète qui ne nous appartiennent pas. Il est peut-être encore temps de provoquer une bifurcation dans le comportement collectif ».

Philosophe et autiste, Josef Schovanec sera présent lors de la conférence « Reboiser les esprits ». Photo ER /Thierry Fedrigo  
Josef Schovanec, philosophe, écrivain et autiste Asperger a repris le flambeau. Il sera présent ce week-end pour une conférence sur le thème : « Reboiser les esprits ». Tout un programme !

Philosophe et autiste, Josef Schovanec sera présent lors de la conférence « Reboiser les esprits ». Photo ER /Thierry Fedrigo  

Ferme pédagogique

La formule s’est enrichie avec des animations toujours plus nombreuses. Cette année, les organisateurs proposent des dégustations des produits du terroir, des démonstrations : tournage sur bois et fonctionnement d’un bélier hydraulique, des animations autour des sons de la nature pour petits et grands. Également au programme des séances de découverte de la naturopathie, de sophrologie et du yoga du rire. Une ferme pédagogique sera présente samedi et dimanche.

La foire les BIO’Jours réussi sa 20ème édition !

Pour cette édition anniversaire 2023, la foire éco-bio festive Les BIO’Jours à Faucogney-et-la-Mer (70) a rencontré un franc succès, notamment grâce à une météo extrêmement favorable.